Création 2025
piano, chant et arrangements: Guillaume Giraud
Paul Eluard, Victor Hugo, Yanowsky sont trois auteurs pour lesquels Guillaume Giraud a mis un ou deux textes en musiques.
Celui d’Eluard, « la terre est bleue comme une orange », énonce le propos : l’Amour, la Poésie… titre du recueil dont le texte est extrait.
Victor Hugo, illustre le propos avec « Vieille chanson du jeune temps » et « Elle était déchaussée »…
Yanowsky, en point final dénonce le propos : ne faîtes pas la poésie, soyez la poésie, ne faites pas l’amour, soyez l’amour …
[Au risque d’attraper, car …c’est le moyen le plus adroit / de voyager depuis chez soi… la Syphilis … / Toi qui voulait jouer les poètes, / te v’là servi à voir ta tête !]
Dans cette structure, Guillaume Giraud pose ses textes et développe le propos, […Le souvenir s’élague / comme une vieille branche / la mémoire fait des blagues / le cœur prend sa revanche…] « Divagations »
Alors il brode, [… je n’ai pour seul symptôme / que d’faire croire à certain / des histoires, en somme, / et des contes lointains …] « Baladin »
Les thèmes s’égrainent et se complètent, de la solitude au suicide, du couple au naufrage salutaire, de l’abstinence à la luxure, de l’amour à l’espoir.
Guillaume Giraud dépeint, par petites touches candides, […les rais-de-coeur accroche coeur / les roses / sont pauvre coeur pour les grands coeur / qui osent…], ou cyniques, [… A cheval sur mon principe / mademoiselle frigide / n’avait plus que pour dissipe / mon petit jésus rigide …], la grâce déconcertante de ces êtres croisés ici ou là, « Mademoiselle frigide », « l’Indienne » ou encore ce « Pauvre cœur ».
Une quinzaine de chansons articulées par des envolées instrumentales à la clarinette, au piano et arrangements orchestraux.
La Mise en Scène…
Délimitée par un tulle noir en demi-sphère, la scénographie situe l’action dans une alcôve, lieu de retraite et d’introspection, devenant le point de départ du voyage onirique. En son coeur, la timonerie, symbole de direction et de contrôle abrite un piano pour barre de pilotage et un pianiste-chanteur pour capitaine, qui invite le public à naviguer dans les méandres de nos divagations intellectuelles.
Au premier tableau, la demi-sphère évoque la terre, vue de l’espace, vers laquelle l’interprète se dirige, illustrant ainsi le premier texte « Bleu comme une orange » de Paul Eluard mis en musique par Guillaume Giraud.
Une fois dans l’alcôve, celle-ci devient la matrice de la création poétique et musicale.
Les jeux de lumière délimitent également l’espace, tantôt englobant la demi-sphère par l’extérieur, occultant l’alcôve, tantôt n’éclairant, tel [… un phare dans le soir…], que l’intérieur.
Dans cet espace immersif, l’interprète, tel un marin, grâce aux arrangements pianistiques et orchestraux, déploie ses voiles pour atteindre les profondeurs de l’âme.